Depuis lundi, le tribunal correctionnel de Paris entame le procès de l’affaire des assistants parlementaires du Front National, impliquant 27 prévenus, dont Julien Odoul, député Rassemblement National de l’Yonne. Ce dernier est suspecté de “recel” dans une affaire de détournement de fonds publics liés au Parlement européen.
Julien Odoul a été assistant parlementaire entre octobre 2014 et juillet 2015, mais des enquêtes ont mis en doute la réalité de son travail. Les enquêteurs ont relevé un manque de preuves, notamment un CV datant de décembre 2015 qui ne mentionne pas son poste d’assistant et seulement deux échanges documentés avec la députée européenne Mylène Troszczynski durant toute la période de son contrat.
Le procès, qui devrait se prolonger jusqu’au 27 novembre, pourrait aboutir à des sanctions similaires à celles déjà infligées dans une affaire antérieure concernant le Modem, où des peines de prison avec sursis et des amendes avaient été prononcées. Si Julien Odoul est reconnu coupable, il pourrait également faire face à une peine d’inéligibilité, une décision qui relèvera de l’appréciation des juges.
Ce procès soulève des questions sur l’utilisation des fonds publics et le rôle des assistants parlementaires, dans un contexte où les responsables politiques défendent souvent leur engagement envers leur parti. Odoul, pour sa part, a affirmé n’avoir rien à se reprocher et considère qu’il y a un malentendu sur les fonctions des assistants au sein de l’Union européenne.
L’affaire attire l’attention non seulement sur Julien Odoul, mais également sur d’autres figures du RN, y compris Marine Le Pen, qui figureront sur le banc des accusés. Le verdict de cette affaire pourrait avoir des implications significatives sur la carrière politique de ces élus.
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