Il y a des rencontres qui marquent, des instants où l’on se sent privilégié d’échanger avec une personne dont la sensibilité éclaire chaque mot, chaque geste. Vladimir Kudryavtsev fait partie de ces personnes. Peintre et musicien, il est de ceux qui vivent l’art comme une respiration, avec une sincérité et une ouverture d’esprit admirables. J’ai pris un immense plaisir à aller à sa rencontre, à découvrir son univers et à ressentir, au fil de nos échanges, toute la richesse de son parcours et de sa personnalité.
Né à Novorossiisk, près de l’Ukraine, Vladimir Kudryavtsev célèbre cette année ses 47 ans. Son parcours l’a mené de Moscou, où il a vécu dix ans, à Paris, avant de s’installer à Joigny il y a trois ans. Son art est une quête de liberté, une manière d’exprimer ce qui ne peut être dit autrement. Il peint à l’encre de Chine, à l’huile, à l’encre acrylique, à la plume et à l’aquarelle, laissant son intuition guider ses créations.
Peindre, pour lui, ce n’est pas simplement poser des couleurs sur une toile, c’est une expérience sensorielle, un dialogue avec l’instant présent. Il partage parfois cet élan créatif avec d’autres artistes, comme Jacques Ollivier, avec qui il a réalisé des œuvres à quatre mains.
Actuellement, Vladimir expose ses œuvres dans deux lieux :
• À l’Espace ABI de Joigny, au 49 rue Gabriel Cortel, avec une exposition intitulée Santons et autres créatures, qui se tient du 11 janvier au 15 février 2025.
• Au Patio, bar situé au 23 rue du Général Duchesne à Sens, du 1er février au 10 mars 2025. Ce lieu, où il est bon de se trouver et de se retrouver, accueille ses toiles dans une atmosphère conviviale, où l’art se mêle à la vie.
L’univers de Vladimir ne se limite pas à la peinture. Il est aussi musicien, et son art se vit autant qu’il se regarde ou s’écoute. Lors du vernissage de son exposition au Patio, il a organisé un concert en compagnie d’Alex Nadzharov et Simon Valmort, offrant une expérience où les sons et les couleurs dialoguent et s’enrichissent mutuellement.
Comme à mon habitude, je lui ai demandé s’il y avait une phrase qui l’aide à avancer et qu’il aimerait partager avec les lecteurs. Il m’a répondu en russe, une langue que je ne comprends pas, mais dont la traduction résonne avec une simplicité et une force apaisante :
« Tout ira bien. »
Trois mots pleins d’espoir, qui traduisent à eux seuls l’état d’esprit de Vladimir : une confiance en l’avenir, une acceptation des chemins de la vie, et une sérénité communicative.
Je ressors de cette rencontre avec un profond respect pour l’homme autant que pour l’artiste. Vladimir Kudryavtsev est de ceux qui transforment chaque conversation en un moment suspendu, qui donnent envie d’écouter, de regarder, de ressentir. Un artiste à découvrir, mais surtout un être humain à rencontrer.
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