
Trapéziste, danseuse de feu et artiste de l’âme, Silvana incarne la sensualité d’une femme libre qui transforme ses doutes en lumière. Son corps est son pinceau, son feu est sa voix, son art est un souffle.
Il y a des femmes qui transforment la peur en beauté, la fragilité en force, et le doute en moteur. Silvana fait partie de celles-là.
Née de parents serbes émigrés, elle porte en elle la mémoire du déracinement et la fierté de ceux qui ont dû tout reconstruire. Son histoire est celle d’une renaissance permanente, d’un dialogue intime entre le feu, la chair et l’âme.
Tout commence en silence, dans l’étrangeté du confinement.
Alors que le monde s’éteint, Silvana ressent le besoin de coloré le monde.
Elle prend les pinceaux et, comme une évidence, c’est sur elle-même qu’elle commence à peindre (auto bodypainting). Son corps devient toile, territoire d’expression, espace sacré.
Peindre sur soi, c’est oser se rencontrer. C’est faire de sa peau une frontière poreuse entre le dedans et le dehors, entre l’émotion et la matière.
En 2016 Silvana commence les expositions, à l’image de Frida Kahlo, dont elle partage la fougue et la douleur, Silvana s’expose, se met à nu, pas pour plaire, mais pour dire. Dire la femme, dire la vie, dire la lutte contre les doutes et les blessures.
Son corps peint raconte ce que les mots taisent : la sensualité du geste, la vulnérabilité assumée, la beauté du vrai.
C’est en 2018 que Silvana quitte son confort pour ce concentrer pleinement à son art.
Chez Silvana, la sensualité n’est pas une posture : c’est une respiration.

Elle revendique le droit d’être une femme libre, douce, sensuelle, complète.
« Avant d’être maman, on est femme », dit-elle avec cette voix calme qui apaise.
Dans son art, chaque mouvement, chaque flamme, chaque suspension au trapèze devient une déclaration d’amour à son propre corps, un corps qui doute, qui souffre parfois, mais qui vit et ressent.
Aujourd’hui, Silvana est danseuse de feu.
Lorsque les lumières s’éteignent et que la flamme s’allume, il n’y a plus de décor, plus de distance. Il n’y a qu’elle et cette énergie brûlante qui tourne autour d’elle comme un souffle vivant.

Elle ne cherche pas à maîtriser le feu : elle l’écoute, elle le ressent, elle le laisse guider ses gestes.
« Le feu est mon partenaire, pas mon instrument », dit-elle.
Et l’on comprend, en la regardant danser, que cette phrase est une vérité absolue.
Le feu épouse ses mouvements comme une caresse.
Il éclaire la douceur de ses courbes, le rythme de sa respiration.
Chaque performance est une rencontre charnelle entre la femme et l’élément.
C’est une communion, un dialogue sensuel et sacré entre la flamme et la peau.
Lors de ses spectacles, elle demande au public d’éteindre les téléphones.
« On ne filme pas le feu, on le vit. »

Pour Silvana, l’art ne se capture pas : il se traverse.
Il s’imprime dans la mémoire du corps, dans la chaleur ressentie, dans l’émotion partagée.
La sensualité de Silvana ne se limite pas au feu.
Elle s’élève aussi dans les airs, suspendue à son trapèze, qu’elle a tendrement baptisé Oscar.
Ce trapèze, elle l’a apprivoisé malgré la peur du vide, malgré la douleur.
Pendant sa formation à l’école de cirque d’Auxerre, une opération du pied aurait pu la clouer au sol.
Pourtant, elle a choisi de s’élever.
Le vide, pour elle, est un espace de rencontre avec elle même.
Là-haut, à plus de deux mètres du sol, le monde devient silencieux.
Seuls comptent le souffle, la corde, le rythme du corps.
Le trapèze devient une extension d’elle-même, un partenaire attentif, presque amoureux.
« Oscar est doux, solide et confortable », dit-elle avec tendresse.
Et l’on imagine sans peine qu’il lui répondrait la même chose.

Ce lien entre elle et son trapèze, c’est une métaphore de tout ce qu’elle est : la recherche de l’équilibre, la confiance, la sensualité du mouvement, la force de la vulnérabilité.
Silvana parle du doute, pas comme d’une faiblesse, mais comme d’un compagnon de route.
« Ce ne sont pas des peurs, ce sont des doutes. Et s’il y a un doute, il faut y aller. »
Dans ses mots, il y a cette sagesse de celles qui ont appris à transformer le tremblement en danse.
Ses spectacles, ses photos, ses peintures sont traversés par cette idée : vivre, c’est ressentir.
Et ressentir, c’est accepter de ne pas tout contrôler.
Le feu peut brûler, le vide peut effrayer, la douleur peut revenir mais c’est justement là, dans cette imperfection, que naît la beauté.
Une Frida des temps modernes
On ne peut s’empêcher de voir en elle une Frida Kahlo contemporaine : même regard intérieur, même courage face à la douleur, même besoin vital de créer pour exister.
Frida disait : « Je peins des fleurs pour qu’elles ne meurent pas. »
Silvana, elle, danse avec le feu pour que la flamme ne s’éteigne jamais.
Elle s’est relevée de ses blessures, elle a transformé la cicatrice en trace lumineuse.
Son art est une célébration du vivant du corps qui doute, du cœur qui bat, de la femme qui s’affirme.
Encourager les femmes à oser être
À travers son parcours, Silvana incarne un message profondément humain :
celui de l’audace et de la liberté.
Elle encourage toutes les femmes à reprendre possession d’elles-mêmes, de leur corps, de leurs désirs, de leur créativité.
Elle leur dit : osez être, osez douter, osez vivre..
Car la sensualité, la vraie, naît de cette présence à soi, de cette conscience du souffle, du mouvement, du feu intérieur.
Silvana ne joue pas un rôle. Elle est..
Silvana aime rappeler, que l’art est avant tout une émotion partagée.
Silvana ne dompte pas le feu, elle l’aime.
Elle ne vainc pas le vide elle l’apprivoise.

Et dans cette union entre la peur et la beauté, entre la force et la tendresse, entre le corps et la flamme, elle nous montre ce que signifie vraiment vivre.
Plume libre 🪶