
Ce jeudi 11 décembre, l’Assemblée nationale a voté une loi qui aurait dû exister depuis longtemps : chaque enfant placé ou protégé aura désormais un avocat, quelqu’un à ses côtés quand la vie devient trop grande pour lui.
On parle de 380 000 enfants.
380 000 gamins qui grandissent entre foyers, familles d’accueil, rendez-vous avec des éducateurs, décisions de juges qu’ils ne comprennent pas toujours. Jusque-là, beaucoup traversaient tout ça seuls, comme si leur voix comptait moins que celles des adultes autour d’eux.
Et franchement… il était temps.
Il était temps qu’on s’occupe avec sérieux de ces enfants qui ne demandent rien d’autre que de vivre dignement. D’être écoutés, respectés, considérés.
Le débat est tombé en plein choc national. Quelques jours plus tôt, une vidéo montrait un enfant tondu dans un foyer parisien. Une humiliation impossible à regarder sans colère. Impossible à regarder sans se dire qu’on a failli quelque part.
Ayda Hadizadeh, la députée qui a porté la loi, l’a dit simplement :
« Si cet enfant avait eu un avocat, peut-être que ces lâches n’auraient pas osé le toucher. »
Et elle a raison.
Parce qu’un avocat, ce n’est pas seulement du droit.
C’est un adulte qui protège, qui surveille, qui défend.
Un adulte qui fait comprendre que cet enfant-là n’est pas seul, n’est pas abandonné, n’est pas invisible.
Cette loi ne réparera pas tout. Mais elle apporte quelque chose de précieux : une présence. Une main. Un regard.
Et parfois, c’est tout ce dont un enfant a besoin pour commencer à aller mieux.
Par Belle pour Plume